Trois dynamiques sont à l’œuvre dans le marché des télécommunications.
La première est celle de la réduction de l’empreinte carbone des opérateurs, qui recourent plus largement à une électricité décarbonée, optimisent l’usage des réseaux existants, développent des mini centres de données à proximité des clients et désactiveront à moyen terme certains éléments de réseaux.
La deuxième tient au déploiement de la 5G. En France, la bascule des cœurs de réseau se fera vers 2023-2024. Il faudra aussi attendre pour l’attribution des fréquences millimétriques – ces ondes qui véhiculent les données cellulaires avec des débits équivalents à la fibre optique.
Troisième et dernier élément : les opérateurs européens génèrent un revenu moyen par abonné deux à trois fois inférieur à celui de leurs concurrents nord-américains. Afin de dégager des moyens financiers, ils optimisent la gestion de leurs infrastructures filaires et mobiles en les faisant coter en Bourse ou en les revendant à prix d’or. C’est une tendance spécifique à l’Europe, car en Asie les opérateurs bénéficient de subsides publics, et en Amérique du nord d’une moindre concurrence.
Jean-Luc Lemmens
Directeur du pôle Média – Télécoms chez Idate Digiworld
Quelques chiffres-clés :
- 1 293 mds€ : revenus mondiaux des télécommunications.
- 10,4 mds€ : investissement annuel dans les réseaux en France.
- 3% : croissance annuelle des revenus numériques en Europe.
Source : données 2019-2020 Idate, Fédération française des télécoms
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