L’émergence des réseaux sociaux accentue l’importance que nous accordons à soigner notre image, ce qui est directement lié à notre style, notre façon de nous habiller. Les grandes marques textiles l’ont bien compris, elles nous incitent à toujours plus consommer : en sortant des collections toutes les semaines, en anticipant nos envies, en réduisant leurs coûts de production, en diminuant la qualité.
En laissant croire que le consommateur fait une bonne affaire, c’est tout le secteur du textile qui s’enrichit et tire profit du climat car rappelons-le, l’industrie textile est le second secteur industriel le plus pollueur au monde.
Quelques chiffres sur le textile avant de commencer…
Le secteur de la mode émet 1.2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année (1). Pour donner un ordre d’idée : cela représente plus que l’empreinte carbone de l’ensemble des vols internationaux et le trafic maritime réunis (2). Avec la vente de 100 milliards de vêtements chaque année, il est logique que la planète en pâtisse, ainsi que ses ressources.
Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz. Nous avons tous déjà entendu qu’un t-shirt nécessitait l’équivalent de 2 700 litres d’eau pour sa fabrication (3). En plus de l’épuisement des ressources, la mode pollue les nappes phréatiques à cause des pesticides et engrais utilisés pour améliorer le rendement des cultures de coton par exemple. De plus, les processus de pétrochimie pour transformer des ressources naturelles en fibres artificielles (viscose, lyocell) peuvent provoquer des pathologies graves pour les populations en usines de fabrication.
Sans parler des impacts sociaux de l’industrie du textile. C’est l’effondrement en 2013 de l’immeuble du Rana Plaza au Bengladesh causant la mort à plus d’un millier d’ouvriers travaillant pour de grandes marques textiles occidentales (Zara, H&M, Auchan, Carrefour), qui a permis de faire avancer la réglementation en matière de responsabilité des donneurs d’ordres sur leurs chaînes d’approvisionnement.
Néanmoins les conditions de travail des ouvriers restent déplorables. Le documentaire “Untold : Inside the Shein Machine”(4) montrent des ouvriers travaillant 18 heures par jour, pour 4 euros de l’heure, avec un jour de congé par mois pour la célèbre marque d’ultra fast-fashion Shein.
La fast-fashion, modèle où les marques comme Zara, H&M, Mango, etc., renouvellent plusieurs fois par mois les vêtements proposés à la vente, se retrouve concurrencée par l’ultra-fast-fashion où les pionnières telles que Shein ou Prettylittlething elles, renouvellent toutes les semaines, de quoi rendre la mode encore plus jetable qu’auparavant.
Avec l’ensemble de ces informations, on pourrait croire que nous avançons à reculons sur notre façon de consommer et de produire les vêtements. Néanmoins il existe toujours des solutions pour s’habiller de façon plus “responsable”, c’est à dire en limitant au maximum nos impacts. Dans cet article, nous avons choisi d’en présenter six.
1. Consommer moins
Alors oui cela peut paraître évident, mais comme on le dit souvent dans le domaine de l’écologie “le meilleur déchet c’est celui qui n’existe pas”. Peut-être qu’avant de penser au “comment” consommer nous devrions penser au “pourquoi”.
Il est loin derrière nous le temps où nous portions des vêtements seulement pour se protéger du froid ou de la chaleur. Depuis des années nous consommons pour de toutes autres raisons : appartenir ou donner l’illusion d’appartenir à un groupe social, pour nous valoriser auprès des “autres” (5) ou pour pallier un problème : pour se réconforter, se redonner confiance, se créer des souvenirs…
Lorsque l’on comprend que s’acheter des vêtements relève très souvent d’un besoin psychologique, il faut devenir plus cérébral avant de passer à l’acte d’achat. Le livre “J’arrête de surconsommer” propose un moyen mnémotechnique très simple pour se “rappeler des questions que l’on doit poser avant de faire un achat” (6) : c’est la méthode BISOU.
- B comme Besoin : Quel est le besoin caché derrière l’achat de cet objet ?
- I comme Immédiat : Est-ce que je peux attendre quelques jours avant de l’acheter ? (Afin d’éviter les achats impulsifs)
- S comme Semblable : Ai-je déjà une pièce similaire ?
- O comme Origine : Quelle est l’origine de ce vêtement ? Est-ce que les conditions de fabrication correspondent à mes valeurs ?
- U comme Utile : Est-ce que cet achat me sera réellement utile ?
Sauf que les achats impulsifs provoquent un plaisir de courte durée. Qu’en est-il du plaisir procuré pour avoir pris une mesure responsable ?
2. Entretenir correctement ses vêtements
L’impact environnemental de l’entretien des vêtements relève des habitudes de l’utilisateur. Il existe plusieurs mesures et écogestes quotidiens pour allonger la durée de vie de notre garde-robe, que ce soit avant, pendant ou après le lavage.
Avant le lavage :
- Laver moins souvent ses vêtements : eh non, nous ne sommes pas obligés de laver nos vêtements tous les jours, parfois les aérer suffit. Le livret de l’ADEME, “Le revers de mon look”, publié en 2022, nous rappelle que le lavage de vêtements en matière synthétique représente la principale source de pollution des océans (devant les sacs plastiques) à cause des microparticules qui sont relâchées dans les eaux usées et non dégradées par les stations d’épuration.
- Bien lire les étiquettes : ne surtout pas négliger les symboles d’entretien qui permettent de mieux savoir comment entretenir le vêtement.
- Faire correctement le tri : séparer les vêtements doux et durs et ne pas mélanger les couleurs
- Fixer les couleurs des vêtements neufs : dans le but qu’elles ne déteignent pas, le tout en trempant ses vêtements dans une bassine d’eau tiède avec du vinaigre blanc et du gros sel pendant 30 min.
- Assouplir le linge : grâce au vinaigre blanc, il enlève les odeurs et élimine le calcaire de la machine à laver (car elle aussi a le droit de voir sa durée de vie s’allonger).
Pendant le lavage :
- Réduire la température : ajuster la température à 30°C à la place 40°C est largement suffisant pour laver nos vêtements, cela nous permettra en plus de réaliser des économies d’énergie.
- Mettre en route la machine pendant les heures creuses : il est possible d’économiser jusqu’à 25% sur notre facture électrique grâce au tarif heures pleines/heures creuses (7).
- Réduire le nombre de tours/minute à l’essorage ; ainsi qu’éviter le nettoyage à sec.
- Utiliser des lessives avec un label environnemental : les substances peu biodégradables et les parfums peuvent rendre les lessives et adoucissants très polluants ainsi qu’allergènes.
- Utiliser un sac de lavage qui retient les résidus : éviter la fuite de microparticules de plastiques dans l’évacuation des eaux usées.
Après le lavage :
- Sécher à l’air libre : plutôt qu’avec un sèche-linge très énergivore ; le séchage naturel n’abîme pas les fibres des vêtements et ne nécessite aucune énergie.
- Bien ranger ses vêtements : un dressing trié et rangé permet de préserver les vêtements plus longtemps, de choisir plus rapidement ses tenues.
Parfois, se retenir d’acheter ou prendre soin de nos vêtements ne suffit pas. Il faut s’occuper de nos habits tout au long de leur cycle de vie et encore plus pendant leur utilisation.
3. Réparer voire Upcycler ses vêtements
Certains de nos vêtements dorment dans nos placards des années durant, sans jamais être utilisés à cause d’un trou, d’un style démodé, d’une mauvaise taille, c’est le signe qu’il faut faire quelque chose !
Parmi les choses à faire : la première, c’est réparer son vêtement. C’est un réflexe qui se perd, ainsi que les connaissances en couture, mais c’est un moyen très efficace de garder ses vêtements plus longtemps. La couture c’est souvent une histoire de famille, cependant il est possible d’apprendre en autodidacte grâce à des milliers de tutoriels vidéo disponibles sur Internet, notamment sur Youtube ou alors au travers de livres ou cours du soir sur la couture.
Savoir coudre aujourd’hui constitue un pouvoir citoyen : celui de pouvoir créer tout en faisant attention à son impact écologique. Parfois en un coup de ciseaux, on peut remettre un vêtement au goût du jour ou bien reprendre un vêtement qui nous ressemble plus. Comme le dit bien l’article de The Good Goods (8) : “réparer ses vêtements c’est aussi basique que révolutionnaire” ou alors “réparer c’est renouveler son dressing par l’invention plutôt que dans la consommation”.
Au-delà de la réparation, on peut apporter une valeur ajoutée au vêtement, c’est ce que l’on appelle l’upcycling ou “surcyclage” : recycler des objets en leur donnant une nouvelle fonction. En d’autres termes, on “refait du neuf avec du vieux”. La première apparition de l’upcycling daterait de 1989 à Paris, pendant le défilé de Margiela où les mannequins défilaient avec des pièces conçues à partir de sacs plastiques Franprix. Pour reprendre un exemple qui parle à tous : les palettes, pneus ou barils transformés en sièges extérieurs, c’est de l’upcycling.
Ci-dessous quelques exemples de marques proposant de l’upcycling :
- La vie est Belt : s’occupe de transformer des pneus de vélos usagés en ceinture de prêt à porter.
- SecondSew : propose des pièces pour enfants âgés de 0 à 4 ans faites en France dans des ateliers d’insertion.
- Animamea : marque de vêtements pour femmes 100% fait-main dans le Sud de la France, à partir de linge de maison et vêtements de seconde main.
- Damoiseaux : jeune marque française produisant des caleçons pour hommes éco-conçus aux imprimés vintage.
Le principe est séduisant, néanmoins “upcycler” demande du temps, de l’inspiration et des compétences solides en couture. Comme le précise bien le site Volago, les vêtements upcyclés ont une “valeur artistique” qui s’apparente plus à des “chefs-d’œuvre uniques”. Ce qui positionnerait l’upcycling plutôt dans le haut de gamme que dans la mode éco-responsable. Si l’upcycling ou la réparation ne suffisent pas, le dernier recours est de donner ses vêtements à des associations ou de les déposer dans des bornes de recyclage.
4. Acheter de la seconde main
La seconde main, késako ? Ce sont des affaires qui ont déjà été achetées ou alors portées par une autre personne avant qu’elles ne nous appartiennent. Selon une étude du Cabinet BCG, la seconde main est vouée à représenter 27% des garde-robes des consommateurs d’ici 2023 contre 21% en 2020.
L’augmentation de la consommation d’occasion a permis de diversifier les lieux où l’on peut trouver des vêtements de seconde main, parmi eux on retrouve :
- Sites ou applications spécialisés : Vinted, Leboncoin, OMAJ, Trëmma (Emmaüs)
- Friperies, recycleries, vides-dressings
- Location : Le Closet, les Cachotières
- Boutiques solidaires : Emmaüs, la Croix Rouge, Oxfam France
Dans les esprits et dans la pratique, “acheter d’occasion” va de pair avec l’éco-responsabilité car cela permet “d’éviter de créer de nouvelles matières premières et par conséquent l’utilisation de ressources précieuses” (9) selon le label Sloweare.
En raison des prix attractifs et des applications pensées pour que l’on y passe le plus de temps possible, l’utilisateur est poussé à multiplier ses achats. Il est important de garder en tête que ce n’est pas parce que l’on achète de la seconde main que nous privilégions les circuits courts et que l’empreinte carbone de nos achats est systématiquement diminuée. Dominique Roux, chercheuse à l’Université de Reims, indique que “les sites d’occasion poussent à une boulimie d’achat. Pour le même prix qu’un vêtement neuf, on peut en acheter trois ou quatre”.
Ce que l’on doit retenir, c’est qu’acheter des vêtements d’occasion, c’est faire un effort dans notre consommation. Cependant, il ne faut pas compenser en en abusant. En plus de la seconde main, nous avons le pouvoir de choisir nos vêtements en fonction de leur composition, de leur labellisation.
5. Préférer les fibres naturelles et écologiques
On définit généralement un textile éco-responsable comme une matière biologique, naturelle ou encore recyclée qui a un moindre impact sur l’environnement. Le site The Good Goods détaille l’ensemble des matières à privilégier lorsque que l’on achète un vêtement. Ils ont même publié un lexique des matières textiles avec leurs caractéristiques et degré d’éco-responsabilité.
Les fibres naturelles à privilégier :
- Les Végétales créées à partir de graines, tiges, feuilles, fruits… telles que le lin, le chanvre et la ramie.
Attention au coton, bien que ce soit une matière végétale, il est loin d’être écologique. Sa culture nécessite une quantité importante d’eau, d’engrais, insecticides et pesticides, avec en plus de ça, une forte empreinte carbone due au processus de transformation de la fibre réalisé dans plusieurs pays et au travers de nombreux traitements chimiques nocifs pour les ouvriers et la planète. Le coton biologique est une alternative plus écologique car sa culture permet d’économiser 91% de l’eau nécessaire par rapport à la culture traditionnelle, selon The Good Goods. Pour s’assurer que le coton est bien issu de l’agriculture biologique il existe des labels, le GOTS (Global Organic Textile Standard) notamment qui garantit des fibres de coton issues à minima à 95% de l’agriculture biologique ou le label GRS (Global Recycled Standard) qui certifie le contenu recyclé d’un produit mais aussi des exigences environnementales.
- Les Animales à partir de poils, sécrétion animale : la laine, le lencel, la soie, l’angora, le cachemire… le tout dans le respect du bien-être animal.
Les fibres chimiques à éviter :
- Les Artificielles produites grâce à des manipulations chimiques à partir de cellulose naturelle telles que la viscose, cupro, modal, lyocell, acétate…
- Les Synthétiques créées à partir de polymères issus du pétrole au moyen de nombreuses transformations chimiques, on y retrouve les fameux polyester, polyamide, élasthanne, polypropylène ou encore l’acrylique.
Il ne faut pas oublier les matières textiles recyclées aussi considérées comme éco-responsables, car le processus de fabrication nécessite moins d’eau que pour la production d’un textile neuf et donc amoindri l’impact environnemental lié à la production du vêtement. Le processus consiste à « broyer le tissu pour qu’il soit ramené à l’état de fibre à partir duquel il est possible de le transformer en fils » (10). Les matières textiles n’ont pas toutes le pouvoir d’être recyclées, parmi celles qui le peuvent, on compte : le coton, la laine, le cachemire, le cuir, le plastique, le polyuréthane… La méthode de recyclage a aussi un coût. Le prix d’une fibre recyclée reste très souvent plus cher qu’une fibre vierge, ce qui freine le développement du marché.
L’éco-conception textile, c’est-à-dire optimiser la fin de vie des produits et diminuer les consommations des ressources, est un des leviers existants pour répondre aux enjeux environnementaux du secteur comme l’explique Clara Barry dans sa chronique sur le sujet (11). Si les entreprises textiles veulent amoindrir l’impact environnemental de leurs produits, elles se doivent d’être vigilantes quant au choix de leurs matières premières : type de tissu, tailles de fils utilisés, choix du procédé de teinture…
D’autre part, l’éco-conception permet aussi de faciliter l’étape de la fin de vie du textile comme : prévoir la séparation des matières pour anticiper leur démantèlement et éviter le gaspillage de tissus. Des outils sont aussi à la disposition des entreprises pour les aider dans leurs démarches d’éco-conception : des guides, des plateformes, des outils pour quantifier les impacts, des outils de veille, des écolabels… Des projets européens d’éco-conception sont en cours d’élaboration, dont le Product Environmental Footprint Apparel & Footwear (PEF), qui développe des données, outils et méthodes basées sur l’Analyse du Cycle de Vie pour modéliser les impacts environnementaux du textile.
Tout compte fait, si nous faisons attention au choix des matières textiles utilisées pour nos vêtements, l’option de coudre ses propres vêtements pourrait tendre vers une mode plus responsable. Tout se joue à l’étape du choix du tissu, c’est-à-dire : choisir un tissu en fibre naturelle, fabriqué en France, si possible labellisé et penser à utiliser ses chutes de tissu notamment pour des petits projets coutures (chouchou, sac à vrac, lingette, pochette).
Outre le choix de la matière première pour composer leurs vêtements, certaines marques textiles prennent en considération toutes les problématiques environnementales et sociales qu’implique le secteur du textile. Mais comment faire confiance les yeux fermés aux marques textiles dites éthiques ?
6. Privilégier les marques éthiques et le “made in France”
A contrario de la fast-fashion, le mouvement de la slow-fashion promeut une fabrication de vêtements qui respectent des enjeux environnementaux, sociaux et des animaux. L’objectif de la slow-fashion est de produire en plus petite quantité mais de meilleure qualité, tout en utilisant des matières à faible impact environnemental et en respectant les droits des travailleurs.
Au travers de l’émergence de nouveaux mouvements plus éco-responsables, comment sait-on si une marque de vêtement s’inscrit vraiment dans la slow-fashion ?
Déjà, elle doit utiliser des matières textiles à faible impact environnemental comme les matières végétales ou animales. Une marque de textile éthique va être vigilante dans sa façon de produire. Elle privilégie les petites quantités ou la pré-commande. L’avantage de la mode éthique, c’est l’allongement de la durée de vie des vêtements, car la qualité est préférée à la quantité. Un vêtement éco-responsable coûte plus cher mais tient plus longtemps. Il faut voir la mode éthique comme un investissement.
Pour réduire l’impact environnemental d’un vêtement, la proximité de tous les acteurs de la filière textile est évidemment à prendre en compte. Cela permet d’éviter que les vêtements soient fabriqués à l’autre bout du monde avec de fortes émissions de CO2 liées au transport et une chaîne d’approvisionnement opaque. Le label national France Terre Textile permet aux entreprises de reconnaître leur savoir-faire français, car il est délivré lorsque plus des ¾ des étapes de la production du vêtement sont réalisées en France. Il permet aussi d’avoir une traçabilité claire tout le long de la chaîne de production.
Une marque textile éthique proposera des conditions de travail décentes, conformes aux normes de l’Organisation Internationale du Travail avec une rémunération juste des travailleurs. Il faut d’ailleurs être vigilant à l’indication du pays sur l’étiquette du vêtement, il ne peut concerner que la dernière étape de fabrication de celui-ci. Tout comme le “Made in France” et le “Designed in France”, ce dernier concerne uniquement la création du modèle et non la fabrication.
Pour nous aider à choisir, un Yuka de la mode a été créé : c’est Clearfashion. C’est une application indépendante permettant de scanner l’étiquette d’un article textile et d’avoir des informations importantes concernant les impacts environnementaux, humains et sanitaires de la marque. Sa méthodologie d’évaluation et d’information apporte de la valeur ajoutée et de la transparence pour l’expérience consommateur.
En conclusion, nous avons maintenant les cartes en mains pour améliorer notre comportement de consommateur de mode. Précisons quand même que l’industrie doit elle aussi faire des efforts pour améliorer son impact sur les écosystèmes et le changement climatique : en passant aux énergies renouvelables, en augmentant l’efficacité énergétique et en s’orientant plus vers le modèle de l’économie circulaire (12).
De nombreuses ressources sont à notre disposition pour approfondir le sujet de la mode éco-responsable:
- Les différents sites de modes éthiques (cités en sources) comme WeDressFair, DreamAct, Klow
- Le label SloWeAre
- Le média The Good Goods
- La campagne Good Clothes Fair Pay de l’ONG Fashion Revolution qui luttent pour obliger les marques à assurer un salaire vital aux ouvriers de l’industrie textile
- Les documentaires de sensibilisation : “Où finissent nos vêtements” sur Arte (2020) ; “RiverBlue” par Roger Williams (2017) ; “The true cost” par Andrew Morgan (2015)
- Les podcasts : OnWard Fashion par The Good Goods, Matières Premières par Anthony Vincent, Wardrobe crisis (anglais) par Clare Press
- Les livres : Guide de la mode écoresponsable d’Alice Lehoux & Natacha Ruiz (2019), S’habiller (avec) éthique par Redress (2019), The Conscious Closet: The Revolutionary Guide to Looking Good While Doing par Elizabeth L. Cline (2019)
Bibliographie
(1) MCARTHUR Ellen Fondation, A New textiles economy. Redesigning fashion’s future, 2016 et Circular Fibres Initiatives Analysis, 2016.
(2) ADEME, La mode sans dessus-dessous, 2022.
(3) GOOD PLANET INFO, Un t-shirt qui pèse lourd : l’impact de nos basiques ?, 2020.
(4) THE GUARDIAN, “Untold: Inside the Shein Machine review – the brand that knows what you’re going to buy before you do” Jack Seale, 2022.
(5) MAXI MAG, “Pourquoi nous avons tendance à vouloir beaucoup acheter ?”, Ariane Langlois 2021.
(6) SALADE A TOUT, “La méthode BISOU : pour faire ses achats en conscience”, 2019.
(7) HAPP-E, “Profiter des heures creuses pour un lavage en machine économique”, 2022.
(8) THE GOOD GOODS, “Réparer ses vêtements c’est aussi basique que révolutionnaire”, Victoire Satto 2022.
(9) SLOWEARE, “La seconde main sérum et venin une industrie malade”, Vanille Lasalle 2022.
(10) WEDRESSFAIR, “Quelle matière écologique pour un vêtement écoresponsable”, Beryl 2022.
(11) CLARA BARRY, “Chronique : Eco Textile” 2021.
(12) CLIMATESEED, “The environmental impact of fashion”, Marine Campenon 2022.
Ressources photo : Rio Lecatompessy @Unsplash