D’énormes facteurs externes ont bouleversé le secteur de la banque et assurance depuis trois décennies, avec un effet de ciseau constitué par le développement de la concurrence et le renforcement de la régulation (accords de Bâle).
Les acteurs historiques ont bien résisté aux banques en ligne, en se digitalisant, en réorganisant leurs réseaux d’agences, en rachetant des Fintech dans des segments de valeur. En revanche, les Gafam constituent un facteur d’incertitudes, compte tenu de leur puissance financière, de leur capacité d’innovation et de leur capital de marque.
Concernant le comportement des jeunes générations, celles-ci sont à la fois digitalisées et demandeuses d’interactions réelles. Voudront-elles encore venir en agences pour instaurer une relation directe avec des conseillers ? Dans quelles circonstances ?
La question des jeunes se pose aussi chez les salariés de la finance, avec une rotation très élevée du personnel dans la banque. Les compagnies qui soigneront leur marque employeur créeront un avantage concurrentiel, réduiront les pertes dues aux postes vacants, aux processus de recrutement, à la formation des recrues et à leur temps d’acculturation.
Evelyne Rousselet
Maître de conférence & Responsable de la mention finance à l’Université Gustave Eiffel
Quelques chiffres clés
- 8 671 Mds€ d’actifs détenus par les banques, 3 018 Mds€ par les assurances.
- 1èreplace : celle de la France dans le marché européen de l’assurance.
- 5 banques françaises parmi les 10 plus importantes de la zone euro.
Sources : données France 2020 Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, Fédération bancaire française
