Smart city ou l’émergence d’une recherche pragmatique et humaniste ?

  • Bridge News

    23 juillet 2021

smart city

Le sujet de la Smart City ou Ville Intelligente connaît un regain d’intérêt pour les chercheurs. Comment les métropoles vont-elles répondre au bien-vivre ensemble, à l’afflux des nouveaux citadins, de manière inclusive et durable, tout en assurant la maîtrise des budgets ?

D’après l’ONU, 2 personnes sur 3 vivront dans une ville à l’horizon 2030

Autant dire que c’est demain. Pour pérenniser leur développement durable, les villes devront trouver un équilibre entre dépenses budgétaires, maintien ou/et amélioration de la qualité de vie mais surtout assurer un ‘vivre ensemble’ harmonieux dans un monde qui s’individualise de plus en plus.
Des métropoles comme Dijon, Lyon, Angers ou encore Rennes ont déjà saisi la mesure du sujet. Certaines dotent l’espace public de dispositifs intelligents pour tenter de répondre à ces multiples défis.

Mais tenter de répondre à son ensemble s’avère difficile tant la perception individuelle du bien commun et de son usage deviennent complexes. Une métropole peut ainsi équiper son infrastructure de capteurs pour optimiser la consommation électrique. Bien que l’intention soit louable, ces aménagements ne répondent pas forcément à la question du ‘mieux-être’ de ses administrés.

Par ailleurs, certaines technologies déjà disponibles telles que les réseaux intelligents n’ont pas encore trouvé d’usages réels. De plus, ces programmes peuvent s’avérer longs, lourds financièrement. Ce dont nous aurons besoin, ce sont de solutions efficientes. C’est là je crois, tout l’intérêt de la recherche.

Mais, au final, qu’est-ce qu’une Ville Intelligente ?

Abordée sous l’angle de l’utilité sociale, la recherche va permettre d’établir des modèles de comportements en partant du réel. On pourrait ainsi imaginer faire baisser la pollution en agissant sur les pratiques des habitants d’une ville. Agir sur le changement des pratiques s’avèrerait moins coûteux que ne l’exigerait la transformation totale d’une infrastructure. Mais, entendons-nous, le changement de certains comportements ne pourra se faire sans l’évolution aussi de l’infrastructure. Aujourd’hui, grâce à la simulation entre autres, on peut explorer des hypothèses et se donner les moyens de tester des dispositifs sur des temps courts.

Il est possible d’expérimenter en situation réelle avec les populations concernées. La co-construction intelligente et collaborative est peut-être la voie la plus praticable pour garantir une transition ‘démocratique’ et choisie par tous sur le long terme.

Ainsi, tout comme certains projets organisés sous forme itérative, ne serait-il pas intéressant d’adopter une démarche basée sur le ‘test and learn’, l’expérimentation et le droit à l’erreur ? On parle beaucoup des méthodes agiles : pourquoi ne pas en appliquer les concepts à la Smart City et embarquer les ‘end-users’, c’est-à-dire les usagers, dans la boucle de conception et de développement. A petite échelle, la recherche -la simulation- permettrait ce type d’approche.

Face aux enjeux économiques, démographiques, sociaux et environnementaux auxquels nos villes font face, la recherche ramenée à la pratique peut-elle être l’une des solutions ?

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